OSCAR, UN CHAT HORS DU COMMUN!

Cette histoire étonnante met en lumière le rôle des animaux dans les services de soins palliatifs pour apaiser l’angoisse de la mort chez les malades et la tristesse des familles lors du départ d’un proche. Même si cette histoire manque de rigueur scientifique, elle demeure réconfortante…

Les capacités extraordinaires des animaux suscitent souvent des discussions sur un prétendu sixième sens. Certains de leurs comportements intrigants, largement relayés par la presse, incluent des récits où des chats et des chiens parcourent des milliers de kilomètres pour retrouver leurs maîtres. Outre nos cinq sens familiers, faut-il vraiment invoquer un sixième sens pour expliquer ces facultés exceptionnelles, ou serait-il plus pertinent d’évoquer une « supra sensibilité » ?

En 2004, des éléphants auraient manifesté une anticipation du tsunami dévastateur ayant frappé les côtes de l’île. Ils se seraient mis à pleurer et à fuir vers les montagnes avant l’arrivée de la vague destructrice. Ces événements dépassent une part de leur nature, échappant aux limites de la science. Selon le naturaliste Marc Giraud, la science officielle semble peu encline à explorer de tels phénomènes.

Il y a quelques années, j’avais consacré un article à Oscar, un chat exceptionnel doté de capacités énigmatiques aux yeux de la science. Né en 2005 et décédé en février 2022 à l’âge de 17 ans, Oscar était un membre particulier de l’équipe soignante du Dr Dosa, gériatre et professeur adjoint à l’Université Brown à Rhode Island. Recueilli alors qu’il était chaton dans un refuge pour animaux, il a grandi au sein de l’unité de soins du centre de réadaptation Steere House à Providence, Rhode Island. Cet établissement accueille des patients atteints de maladies telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres affections neurodégénératives. Dans les stades avancés de ces maladies, les patients perdent généralement conscience de leur environnement. L’histoire d’Oscar, c’est aussi l’histoire des soins que reçoivent les patients en fin de vie.

Oscar, devenu la mascotte emblématique du service de gériatrie, a accédé à la notoriété grâce à un article paru en juillet 2007 dans le New England Journal of Medicine, rédigé par David Dosa. Ce gériatre relate les rondes effectuées par Oscar au sein de son service, mettant en lumière son don extraordinaire. Il a un comportement récurrent qui avertit l’équipe médicale de la proximité de la mort chez les patients en phase terminale. Lorsqu’un résident est sur le point de décéder, Oscar grimpe sur son lit et se blottit contre lui en boule jusqu’à son dernier souffle.

L’étonnante capacité d’Oscar à prédire ces moments critiques aurait plusieurs explications. Notamment, une sensibilité à l’immobilité précurseur de la mort chez ces patients, un odorat particulièrement développé lui permettant de détecter substances émises par les cellules mourantes, ou encore une sensibilité aux phéromones spécifiques. Ce qui est certain, c’est que cette mascotte ne choisit de réconforter que les personnes approchant les dernières heures de leur vie.

Les cheveux en bataille, Mme P déambule sans but dans les couloirs, perdue dans ses pensées. Son errance la conduit vers Oscar. Interrompu dans sa promenade, Oscar la fixe attentivement et, lorsqu’elle passe devant lui, émet un sifflement doux, semblant lui signifier: « Laisse-moi tranquille. » Mme P l’ignore et poursuit son chemin dans le couloir, laissant Oscar visiblement soulagé. Sa visite ne présage pas de fin imminente pour elle, et Oscar peut vaquer à d’autres occupations.

Revenu auprès du personnel médical, Oscar saute sur le bureau pour se désaltérer et prendre quelques croquettes dans son bol. Rassasié, il reprend sa ronde dans l’aile ouest, évitant un résident profondément endormi sur un canapé.

Arrivé à la chambre 313, Oscar se glisse par la porte entrebâillée. Mme K repose sereinement dans son lit, sa respiration calme, bien que peu profonde. Elle est entourée de photos de ses petits-enfants et de souvenirs de son mariage. Malgré ces images, elle semble seule. Oscar saute sur son lit et la renifle avant de se blottir contre elle en boule. Une heure s’écoule, Oscar demeure lové contre Mme K. Lorsqu’une infirmière entre pour vérifier l’état de sa patiente, elle remarque la présence d’Oscar. Après un bref instant dans la chambre, elle se hâte de retourner à son bureau, saisit le dossier de Mme K et passe quelques appels.

Trente minutes plus tard, la famille arrive, et le personnel s’active pour installer des sièges supplémentaires afin que les proches veillent Mme K. Un prêtre se présente pour lui administrer les derniers sacrements. Pendant ce tumulte, Oscar n’a pas bougé d’un poil. Il continue de ronronner doucement tout en pétrissant affectueusement Mme K.

L’un des petits-fils interroge sa mère : « Pourquoi ce chat est-il là ?» Sa mère, les yeux empreints de larmes, lui répond : « Il est là pour aider ta grand-mère à partir vers le ciel. » Trente minutes plus tard, Mme K. fait son ultime souffle. À ce moment, Oscar se redresse, jette un dernier regard autour de lui et quitte la chambre si discrètement que la famille, plongée dans le chagrin, ne remarque pas son départ.

De retour parmi le personnel, Oscar boit de l’eau avant de se recroqueviller pour une longue période de repos. Sa journée tire à sa fin. Aujourd’hui, il n’y aura pas de nouveaux décès. Chaque accompagnement en fin de vie par Oscar est aussi émouvant que les précédents. La plaque honorifique dédiée à Oscar est fixée au mur, reconnaissant son service exceptionnel dans cette unité de soins palliatifs. Gravée à son effigie, elle mentionne : « Pour sa compassion au sein de cette unité, cette plaque est décernée à Oscar, le chat. »

Cependant, il est essentiel de garder une perspective critique. Les spécialistes du comportement animal soulignent d’abord les capacités innées des animaux. Le Dr Jill Goldman, spécialiste du comportement animal à Laguna Beach (Californie), souligne le remarquable odorat des chats et avance l’idée qu’Oscar peut rester aux côtés des mourants par association avec une odeur spécifique associée à la mort.

Le Dr Thomas Graves, expert félin de l’Illinois, partage avec la BBC : « Les chats peuvent souvent détecter quand leurs maîtres ou d’autres animaux sont malades. Ils peuvent anticiper les changements climatiques et sont réputés pour détecter les tremblements de terre. » Pour ces spécialistes, le soi-disant sixième sens des animaux n’est pas une surprise. Ainsi, le don d’Oscar n’est pas d’ordre parapsychologique, mais simplement rare.

Nicolas Gauvrit, dans la revue Science et Pseudo-sciences, parle d’Oscar comme une mascotte du paranormal. Il aborde les biais cognitifs, les corrélations illusoires et les erreurs statistiques potentielles induites par l’équipe soignante. Il souligne: « Il n’existe aucune preuve scientifique étayant l’idée qu’Oscar ressent quoi que ce soit, rendant ainsi prématurées toutes considérations sur ses causes… »

Ces nuances ne diminuent en rien la portée sympathique de l’article publié dans le New England Journal of Medicine. Certains sceptiques soulignent à juste titre qu’il s’agit d’un témoignage informel, cité par les médias comme s’il était un article de recherche, alors qu’il ne l’est pas. Ce témoignage met en avant la discipline émergente de la médiation animale ou de la zoothérapie, soulignant les bienfaits sur le moral des malades. Il semble que l’intention première du Dr Dosa soit de remettre en question l’aspect impersonnel souvent associé à la fin de vie en milieu hospitalier, ainsi que le désarroi des patients souffrant de maladies neurodégénératives. Et comment mieux attirer l’attention sur ce sujet que de susciter un buzz avec un chat hors du commun ?

L’histoire d’Oscar a atteint un rayonnement international grâce au livre du Dr David Dosa, « Un Chat médium nommé Oscar », traduit dans 20 pays, et à sa présence sur sa page Facebook « Oscarthecat ».

Cette histoire étonnante met en lumière le rôle des animaux dans les services de soins palliatifs pour apaiser l’angoisse de la mort chez les malades et la tristesse des familles lors du départ d’un proche. Même si cette histoire peut manquer de rigueur scientifique, elle demeure réconfortante…

C’est émouvant de voir le don d’Oscar, aujourd’hui parti rejoindre le paradis des chats. Dans l’une de ses interviews, le Dr Dosa évoque la présence réconfortante d’Oscar au sein du service. Sa spécialisation dans des maladies particulièrement difficiles éprouvait le moral des patients mais aussi celle de l’équipe soignante, mais sa présence était un réel réconfort.

Voici une réflexion poignante partagée par un lecteur du livre sur le site Babelio. Elle n’est peut-être pas scientifique, mais elle illustre l’importance de la médiation animale et de la zoothérapie dans le domaine des soins et du bien-être.

On aimerait finir ses jours dans cet établissement où chaque patient est entouré d’une remarquable équipe médicale et…de chats. 

Version sous-titrée de l’histoire d’Oscar, un chat exceptionnel

Notes:

Définition de la zoothérapie

La zoothérapie, également connue sous le nom de Thérapie Assistée par l’Animal (TAA), est une activité réalisée individuellement ou en groupe, impliquant un animal domestique spécialement sélectionné et formé. Cet animal est introduit dans l’environnement direct d’une personne par un professionnel qualifié. L’objectif est de susciter des réactions visant à maintenir ou à améliorer le potentiel cognitif, physique, psychosocial ou affectif de cette personne.

ALCOOLISME ET SENSIBILISATION : LES DÉFIS DES CAMPAGNES ANNULÉES

En 2007, un groupe de chercheurs de l’Université de Stirling, en Angleterre ont passé en revue 88 études anglaises portant sur la promotion de l’exercice physique et d’une saine alimentation, sur la prévention ou l’abandon du tabagisme de l’alcool et des drogues illicites.

Photo de Pavel Danilyuk sur Pexels.com

Depuis plusieurs semaines, le monde de la santé et les associations d’addictologie s’insurgent contre l’annulation d’une campagne gouvernementale contre les ravages de l’alcoolisme. Dommage, oui vraiment dommage qu’une campagne soit annulée au motif qu’il faille ne pas déplaire au lobby des vignerons, surtout lors de raouts sportifs comme la coupe du monde de Rugby où l’éthanol festif risque de couler à flot! Et pourtant, en prévision de la coupe du monde rugby, la direction générale de la santé avait demandé une campagne de prévention sur le « thème alcool et rugby ».

L’une des raisons invoquées concerne le visuel qui serait trop caricatural. Le scénario était le suivant: un coach de supporters mettait en garde contre « les abus d’alcool« , « ne laissez pas l’alcool vous mettre KO« .

Une autre campagne a elle aussi été annulée en juin dernier. Vous ne verrez rien qui ne la concerne sur les écrans de télévision et sur des panneaux publicitaires. Elle était Intitulée “quand on boit des coups, notre santé prend des coups. Elle montrait des personnes en train de boire un verre, avec sur l’autre partie de l’image les messages de prévention suivants : “boire de l’alcool multiplie les risques de troubles du rythme cardiaque” ou encore “boire de l’alcool multiplie les risques d’AVC hémorragiques. C’était pas mal? Non?

Vu sur le site https://www.radiofrance.fr/franceinter/alcool-deux-campagnes-de-prevention-enterrees-par-le-ministere-de-la-sante-8784229

Par contre, la campagne de prévention, reprenant les thèmes de 2019 a été ciblée pour les jeunes. L’une des raisons invoquées serait que les risques à court terme (coma éthylique, etc) seraient mieux identifiés que les risques là long terme liés à l’alcoolisme. Vraiment? Un peu tiré par les cheveux…

la consommation d’alcool excessive est un vrai sujet. Et il est hors de question de la minimiser. Au sujet de sa consommation excessive, les chiffres sont implacables, et il faut les rabâcher, ô combien ce soit de la moraline, et que cela agace ceux qui s’étiquettent de bons vivants voire d’épicuriens.

La consommation moyen en France est de 2,7 ou 2, 37 verres par jour. L’excès d’alcool tue en grande quantité et est responsable de 49 000 décès par an. Même si la France est derrière les Pays Bas (47%), le Luxembourg (43,1%) et la Belgique (40,8%), il ne faut surtout pas s’enorgueillir de ce classement! Il faut répéter que l’alcoolodépendance est une addiction ou le TUA ( trouble de l’usage de l’alcool), une addiction qui touche le circuit neurobiologique de la récompense au niveau du cerveau. Il y aussi la notion de dépendance, qui est redoutable car c’est un phénomène physiologique qui pousse à consommer de nouveau. La frontière entre l’addiction et la dépendance est mince, et les deux peuvent coexister. Ce qu’il faut retenir c’est qu’aucune consommation d’alcool, même aux supposées doses recommandées, suivant les pays n’est anodine. Ce qui est intéressant, c’est de constater que les systèmes de mesure en vigueur et les habitudes de boissons locales influencent les décisions officielles des pays.

En France, 25% des adultes dépassent les repères de consommation, et la consommation d’alcool est responsable de + de 200 maladies et atteintes diverses. Et encore, ce doit être pire. L’alcool et la deuxième cause de mortalité en France et également la deuxième cause de mortalité par cancer. Et cause évitable. C’est implacable: « Au total, environ 8 % de tous les nouveaux cas de cancer sont liés à l’alcool, et ce quel que soit le niveau de consommation d’alcool, y compris faible à modéré.» (INSERM).

L’alcool fait partie du vaste ensemble des addictions, et il existe pour l’alcool, comme pour d’autres produit, des dépendances de degrés divers. Mais c’est un produit complexe par son caractère culturel et convivial à connotation hédoniste. Même si la France produit des vins de qualité qui se dégustent et sont enviés par le monde entier. Pour revenir à la coupe du monde de rugby, 137 000 verres de 50 cl de bière ont été écoulés lors du match opposant l’Irlande à l’Écosse. Sacrée descente!

Maintenant, tout en partageant la déception des uns et des autres sur l’annulation de ces deux campagnes, le but de post est de s’interroger sur l’utilité des campagnes de sensibilisation. Éveillent-elles une prise de conscience collective, sur sa propre consommation d’alcool ou de celle de son entourage ou ne servent-elles à rien?

Les campagnes de sensibilisation qu’elles soient contre la consommation excessive d’alcool, le tabac, l’exercice physique pour modifier les habitudes de vie sont ce qu’on appelle, dans le jargon publicitaire du marketing social. En 2007, un groupe de chercheurs de l’Université de Stirling, en Angleterre ont passé en revue 88 études anglaises portant sur la promotion de l’exercice physique et d’une saine alimentation ou sur la prévention ou l’abandon du tabagisme de l’alcool et des drogues illicites.

Le marketing social s’appuie en même temps sur des principes de marketing, de psychologie et de psychologie sociale pour concevoir et mettre en oeuvre des programmes qui favorisent un changement de comportement socialement bénéfique. Il traite du comportement, dans le cas de la consommation d’alcool, avec un changement de comportement bénéfique (réduction des risques pour la santé) par la persuasion. Le marketing social a emprunté nombre de concepts à l’école de Yale qui a travaillé sur les changements de comportement et sur la propagande.

L’un des points forts est la répétition du message qui constitue la clef du succès. À la suite de cela, après la diffusion d’une campagne de prévention, par exemple contre l’alcool au volant, il est constaté une diminution du comportement indésirable. Alors, le principe d’une campagne de prévention marche, et incontestablement on peut s’étonner de l’annulation récente de certains campagnes.

Avec le marketing social, il y a des préoccupations éthiques quant à la manière et le moment d’utiliser les leviers psychologiques. L’un des risques majeurs est la mise en exergue de fausses allégations d’informations trompeuses incitant à ne pas changer de comportement voire à ne pas se sentir concerné. Individuellement ou en groupe. Dans le style, c’est pas moi, c’est l’autre! C’est le sentiment que j’ai quand je lis certaines réactions que je partage sur l’annulation de ces campagnes à destination de l’adulte mais aussi sur celle à destination des jeunes. Il est essentiel de fournir des informations exactes et de ne pas manipuler les émotions du public d’une manière inappropriée.

Ces préoccupations éthiques pourraient s’illustrer quand on lit certaines critiques envers la campagne de sensibilisation des jeunes. Il est reproché de laisser de côté des problématiques liées à l’alcool sur la santé. Une campagne « jugée réductrice et stigmatisante » par Guylaine Benech, consultante en formation, spécialiste de la prévention des conduites addictives et auteur du livre Ados et l’alcool, comprendre et agir.

Comme le souligne Myriam Sauvy, présidente du plaidoyer de l’association Addictions France, il manquerait le message « boire moins c’est mieux ».

Dans le registre éthique, les messages à l’égard des jeunes seraient simplistes comme le fait de boire de l’eau laissant supposer que ce n’est pas grave car boire beaucoup d’eau n’empêche pas les comas éthyliques, les rapports non protégés, etc. Les messages sur les risques à court, moyen et à long terme sur le cerveau sont occultés. Ors, chez les personnes âgées de 20 à 39 ans, environ 13% des décès sont attribuables à l’alcool selon l’Organisation Mondiale de la Santé. (OMS). La campagne banalise l’ivresse, une conduite acceptable quand on est jeune et à laquelle on ne peut rien. Il serait intéressant de suivre le parcours de la consommation d’alcool de ces jeunes jusqu’à ce qu’ils deviennent des séniors, et évaluer à ce moment là, leur état de santé lié à une consommation excessive d’éthanol.

Un article de 2006 de Alison Ritter et de Jacqui Cameron examine les stratégies de campagne de sensibilisation sur la réduction des méfaits pour l’alcool, le tabac et les drogues illicites. Leur méthodologie repose sur l’étude de 650 articles dont la majorité concerne des drogues illicites. Concernant l’alcool, les deux auteurs soulignent les interventions de réduction des méfaits de l’alcool au volant concernant les traumatismes routiers car cette association est tangible et constituant une forme de preuve. Car selon elles, il y a peu de recherches soutenant l’efficacité d’autres interventions concernant la réductions des méfaits de l’alcool.

D’abord du côté de la Fédération d’addiction ne peut qu’encourager cette forme d’initiative qui vise à réduire la consommation d’alcool. L’une des remarques pertinentes lue sur ce site est que si chaque année, le succès grandissant du Dry January est prometteur, est de s’étonner sur « des messages traditionnels de critiques de pratiques festives à risques et de rappel de la dangerosité» . Il faudrait d’autres pratiques innovantes, explorer d’autres voies de sensibilisation.

Il n’y a pas que le marketing social avec les campagnes de sensibilisation et le milieu associatif s’occupant des addictions, il y a aussi le patient-expert qui contribue par son expérience passée avec lui ou un proche à parler des risques d’une consommation excessive d’alcool auprès des équipes soignantes, du public et des médias. Il ne s’agit pas d’un simple témoignage mais de personnes qui ont une connaissance fine de la maladie, et a développé des savoirs et des compétences qu’il peut mettre au service de ses pairs et des professionnels de santé. Sont-ils consultés systématiquement par les concepteurs des campagnes?

C’est le cas de Yann Alex G, patient-expert certifié et auteur du livre « Sacrée descente: comprendre l’alcoolisme, comment tout est fait pour nous inciter à boire. Son compte X Trouble de l’usage et de l’alcool et abstinence est à consulter régulièrement car il est une mine de renseignements sur l’alcoolisme.

Alors où en suis-je avec consommation d’alcool pour contrer le caractère culturel et convivial en résistant à la tentation du verre ou plutôt les verres des rosé à gogo après la plage? Après avoir été piégée une ou deux fois, avec des lendemains qui déchantent, j’amène fièrement ma bouteille d’eau pétillante de ma réserve personnelle. À prendre ou à laisser! Mais inventer des stratégies pour refuser de boire est tout de même incroyable!