
J’ai réouvert ce blog en septembre dernier avec la volonté de dépasser les idées reçues et de remettre en perspective les discours simplistes. L’objectif est d’offrir une analyse critique et exigeante sur ce qui se dit et se fait sous l’étiquette « psychologie » et, plus largement, dans le champ des pseudo-sciences. Depuis, cinq billets ont tracé quelques lignes de force, pas un credo, juste une direction.
Le premier texte publié à la rentrée, Démystifier le charlatanisme avec l’humour : la voie du Palmashow, posait d’emblée l’une des lignes directrices de ce blog : montrer que l’esprit critique n’exclut ni l’ironie ni la culture populaire, et que l’humour peut être un outil efficace pour déconstruire les discours pseudo-scientifiques sans les sacraliser ni les dramatiser.
Dans Noël, cadeaux, injonction au bonheur, j’ai souligné combien nos rituels culturels peuvent être à la fois porteurs de lien et de contraintes émotionnelles implicites, une fête n’est pas nécessairement une norme qui s’impose à toutes et tous de la même façon.
Quand le quotidien change de règles explore, à travers des récits concrets, comment les schémas relationnels automatiques (méfiance, jeux à somme nulle) se fissurent parfois au contact d’un geste gratuit.
L’article Blessés de l’âme revient sur la souffrance invisible des soldats de 14-18 et sur la genèse de ce que nous appelons aujourd’hui le stress post-traumatique, nous rappelant que la souffrance humaine n’est pas toujours visible, mais qu’elle reste profondément réelle.
Les autres billets publiés cet automne ont fait dialoguer critique des pseudo-solutions simplistes, humour lucide et scepticisme bienveillant face aux discours trop lisses, une invitation à lire plus large, plus profond, moins en pilote automatique.
Ce travail critique ne concerne pas seulement le faux ou l’irrationnel, mais aussi la question de l’autorité scientifique. L’un des fils conducteurs de ce blog porte sur les dérives internes de la science, lorsqu’elle cesse d’être une méthode pour devenir un argument d’autorité.
L’histoire des sciences, et plus encore celle de la psychologie, montre que les erreurs ne viennent pas seulement de l’irrationnel, mais aussi de certitudes prématurées, de consensus fragiles, d’angles morts institutionnels, et parfois d’un mélange trouble entre bonnes intentions, pression sociale et simplification excessive.
Débunker, ici, c’est faire de la science : exercer l’esprit critique, interroger les méthodes, confronter les hypothèses aux faits, et refuser toute sacralisation qui dispenserait de penser.
Un merci sincère à vous qui avez lu ces billets, ou simplement effleuré ce site au détour d’un lien. Merci non pas pour un chiffre, ni pour une performance, mais pour votre attention, souvent silencieuse, toujours singulière.
Pour l’année à venir, je ne formule pas de vœux spectaculaires.
Je nous souhaite davantage de lucidité que de certitudes, plus de méthode que de désinfoirmation, et le maintien d’un esprit critique vivant, y compris, et surtout là où il dérange.
Que 2026 laisse encore de la place au doute fécond, à la pensée rigoureuse, et à cette forme de liberté intellectuelle qui consiste à ne pas confondre science, croyance et autorité.
